Dédales de rues, marchés immenses, restaurants partout, à tous les étages des immeubles, la cuisine c’est un peu la préoccupation number one. Ça tombe bien, c’est souvent également ma préoccupation number one. Des étals incroyaaaables de poissons, de calamars séchés, de pieuvres rouges, de crabes énormes, d’oursins en barquettes (c’est-à-dire que plus de coquilles, juste les parties qui se mangent dans des barquettes) : bonheur.
Dégustation sur un étal de quelques huîtres de … Hiroshima (Fukushima, ils n’ont pas osé) ! Autant vous dire qu’elles étaient énormes, à l’avenir je brillerai sans doute dans la nuit…
Au fur et à mesure des voyages, je pratique un bilan Noodles.
Bilan Noodles jour 2 : sur un bol de soupe aux nouilles mangé : 1 tâche sur ma jupe, 1 sur mon t-shirt et le menton trempé versus zéro tâche pour le bol de soupe de nouilles du voisin en chemise blanche et cravate. Il faut se laisser une marge de progression !
Au gré des allées des marchés, j’ai goûté des huîtres au barbecue, des Saint Jacques au barbecue avec une tranche d’oursin sur le dessus, des trucs dont ni le nom ni la consistance ni le goût ne m’ont évoqué quoi que ce soit…
Et surtout j’ai goûté une brochette de… J’ai honte… De baleine ! Je n’ai pas compris tout de suite… J’ai trouvé ça pas mal au goût, texture un peu bizarre gélatineuse et d’un coup j’ai vu la pancarte avec le dessin explicite d’une baleine et du morceau que je suis en train de déguster, mon cerveau se met en route et je me parle à moi même : tu te rends compte que tu manges de la baleine ! Et là j’ai pensé Pinocchio, commandant Cousteau, WWF, Brigitte Bardot, c’était trop d’un coup, j’ai eu envie de vomir, de pleurer et de sucer mon pouce en me traitant de méchante fille et de me coucher en PLS jusqu’au lendemain, car comme le dit très justement Scarlett O’Hara dans Gone with the wind « Demain le soleil brillera encore ».
Bilan Noodles : j’ai progressé peu à peu. Jour 10 j’ai la technique : la tête dans le bol ! Ça fait des projections sur le visage mais comme j’ai une frange japonaise et que je porte sur moi des cosmétiques japonais : base de teint, CC crème puis BB crème tout va bien. On est pas sensé mettre les 2 en même temps je crois mais tant pis… #barrieredelalangue
Au hasard des rues, je cherche un restaurant et m’arrête au pif devant un restaurant de poissons : je le sens bien celui la !!
Je m’installe à une table par terre, j’enlève mes chaussures. Chorégraphie habituelle, on m’apporte une serviette chaude et un appetizer en cadeau avant de commander : de la peau de poisson. C’est gentil. Mais c’est de la peau de poisson. Crue.
Je goute quand même pour être polie en leur donnant mon plus beau salut avec tête incliné mais je ne renouvelle pas l’expérience. Je regarde ensuite le menu. « Ooooh c’est pratique c’est plat unique ! Mais c’est quoi ? du poisson ? Il est drôle ce poisson qui est dessiné partout ! Fuuuuuguuuuu ? Ça me dit quelque chose ?…
Oui vous aussi ça vous dit quelque chose : le poisson mortel s’il est mal cuisiné. Un coup de couteau de travers et hop, l’arme à gauche. Si le cuisinier est fatigué, a pris trop de shots au karaoké la veille (Ha non ça c’est moi), hop dans le sapin…
Il est trop tard pour reculer, j’ai déjà mangé la peau de poisson offerte. Au péril de ma vie, je vais manger du fugu…
Arrivée de l’assiette : des morceaux de poisson cru. QUI BOUGENT ENCORE !! Des morceaux carrés de poisson, qui bougent encore. Donc des parties découpées de 3cm sur 3cm qui bougent encore. Je peux le répéter si vous avez besoin de temps pour imprimer l’information.
Devant ce spectacle pour le moins étonnant : un poisson mortel coupé qui bouge, j’ai baragouiné en montrant des choses du doigt pour avoir l’option pierre chauffante. Je veux que le poisson soit vraiment mort au moment de le manger au péril de ma vie, c’est la moindre des choses…
Verdict : pas mal mais pas dingue. Je crois que la saveur du risque ne m’a pas réussie. Note pour moi même, je regarderai à 2 fois qu’il y ait bien des nouilles dessinées en vitrine avant de m’aventurer quelque part.
Au MacDo, l’avantage (oui je vais au McDo à l’étranger bien sur, j’assume). Au McDo donc on trie ses déchets. Tu arrives avec ton plateau et puis tu jettes le carton avec le carton, le plastique avec … etc… Donc j’arrive, très contente d’effectuer mon devoir civique. J’avais laissé des frites sur mon plateau (oui trop bizarre !?! ). Donc là… Angoisse! Où met-on les déchets organiques ?!?! J’ai vu un trou qui avait l’air pratique, j’ai essayé d’y mettre les frites, résistance/insistance/résistance/…. Et là autour ça rigole ça rigole, ça se cache le visage pour rigoler… Je suis contente/gonflée de faire mon premier one woman show devant ce public trop vite conquis. Oui c’était le trou pour les boissons et les glaçons (on ne l’a pas en France celui ci). Ha ba bien sur j’ai Google traduction qui scanne dans mes lentilles bien sur, avec ça je n’aurais pas mangé du fugu ni dit « domo arigato » pendant des semaines à des gens qui me disait quelque chose que je ne comprenais pas… De toute façon, le public du McDo a ri aussi lors de ma sortie car j’ai traversé quand le petit bonhomme était rouge.
Sacrés français