J’ai toujours rêvé d’être le style de fille qui à la question : « Wahou, j’adore ta robe, tu l’as achetée où ? » (oui, bon déjà, j’aimerai bien être le genre de filles à qui on pose cette question), répond simplement : « Ha, cette petite robe tout simple ? (GENRE !) c’est moi qui l’ai faite… ». Comme ça, spontanée. Full confiance.
Alors écoutez bien, le génie de la lampe m’a entendue : je suis devenue cette fille là !
(l’histoire ne vous dévoile pas encore que j’y ai passé 11 heures, failli abandonné, et que j’ai 3 mètres de tissus qui attendent encore sous le lit que je fasse la deuxième…)
Petite, vers 10-12 ans, j’ai eu la chance de suivre des cours de couture au Palais Galliera (le musée de la mode de la ville de Paris). Je m’étais cousu des déguisements de Sissi impératrice (vous m’enviez je sais), Marie-Antoinette… C’était formidable. J’ai perdu la main depuis en arrêtant totalement pendant des années, mais ce sujet de la couture restait toujours dans un petit coin de ma tête. J’achetai des livres sur le BA-Ba de la couture (la théorie d’une discipline pratique donc l’exemple parfait du livre que l’on n’utilisera jamais !). Cette petite idée qui chemine a été un peu entendue puisque pour mes 30 ans, mes amis m’ont offert une machine à coudre. Super fière de moi, j’ai réussi à faire toute seule : des pochettes zippées (why not mais on fait vite le tour), des coussins (#passiondéco), et des rideaux pour la chambre. J’avais à peu près atteint le climax de ma science couturière. La machine à coudre a donc vaillamment rejoint le placard (bien soigneusement rangée à côté de la machine à pâtes (autre article sur le sujet ;-)).
Trouver des cours de couture à Paris a longtemps été la croix et la bannière. Il y en a bien sur, mais il faut que le lieu, le ou la professeur donne envie, que les créneaux soient compatibles avec les horaires infernaux d’agences de pub… pas mal de contraintes avant de trouver le cours idéal.
C’est chose faite avec la découverte de La Mercerie Fine, 25 rue Saint-Sébastien dans le 11ème arrondissement.
La boutique est superbe, très kawaï, un coin café pour papoter et se décider pour son prochain projet couture, une sélection de tissus originaux : imprimés funky , wax, tissus plus simples, de chouettes patrons abordables pour une semi-débutante. Le tout tenu par la merveilleuse Mélanie dont la sympathie et l’accueil nous fait nous sentir immédiatement chez nous. Je dis « nous » car pour mon premier cours, pas folle, j’ai tenté avec une copine, moins emballée que moi au départ mais qui est repartie fièrement en seulement 2h30 de cours avec une jolie jupe pour l’été.
Une jupe c’était un beau début, mais ma nature challengeuse a eu envie de se frotter à un défi un peu plus piquant. Me voilà donc partie pour une série de 3 cours pour faire une robe, un modèle Deer & Doe (de super patrons expliqués pas à pas) – et donc devenir la fille du début de l’article qui peut répliquer : « C’est moi qui l’ai faite ».
3 cours donc, 2 en soirée et 1 samedi après-midi, en petit comité à la boutique de la rue Saint-Sébastien. Des moments formidables passés à coudre bien sur, apprendre beaucoup, mais aussi papoter, se confier, se piquer 😉 grâce à la pédagogie douce de Mélanie.
La conclusion est sans appel : ma nouvelle robe est magnifique !
Et point important, cela m’a donné suffisamment confiance pour remettre le couvert quelque jour plus tard, chez moi, en me fabriquant d’après un patron Deer & Doe toujours, un superbe short pour l’été, et cette fois-ci toute seule comme une grande.
Je recommande la couture-thérapie avec Mélanie !
#sedonnersoimemedesailes